J'ai créer une nouvelle pour le concour de mon lycée, je n'aurai que les résultat à la rentrée ( c'est trop long >< ) je voulais vous la faire lire pour savoir ce que vous en pensez ^^
De la lumière dans le noir Je me trouve dans ma chambre quand ma mère m'appelle, je descends les marches en m'aidant de la rampe. Je les descends une par une d'un pas hésitant, je suis souvent tombée dans cet escalier à cause de ma maladresse.
Ma mère se trouve dans la cuisine, je l’entends qui prépare le repas: l'odeur est exquise.
- Danielle, je t'ai trouvé une école, avec ton père nous avons décidé de t’y inscrire le semestre prochain.
Je sais depuis longtemps que ma mère veut m'envoyer dans une école "spéciale", mais je veux lui montrer que mon handicap n'en est pas un pour moi.
- Maman, je n'ai pas du tout envie d'y aller, on en a déjà discuté et je te répondrais encore et toujours la même chose. Tu ne peux pas savoir ce que je ressens, alors s'il te plait n'en rajoute pas avec ça, je pense que c'est déjà suffisant.
J'entends un froissement de papier et un petit sanglot, suivis par d’autres, plus bruyants. Ma mère sort alors par la porte de la cuisine qui donne sur le jardin.
Je ne pense pas que mon père lui ait donné son accord. Il me comprend lui, pas comme ma mère. En apprenant mon handicap, il n'a pas du tout réagi comme elle. Il est bouleversé certes, mais il me comprend, il sais exactement ce que je ressens, lui même connait ce sentiment depuis sa naissance. Oui, mon père a le même handicap que moi, et ma mère l'accepte. Alors, pourquoi ne m'accepte-t-elle pas? J'ai une très grande admiration pour mon père qui a réussi à surmonter tellement de choses. J’aurais aimé être comme lui.
Il s'est écoulé déjà trois long mois depuis mon accident: j'étais avec ma mère en voiture, elle m'emmenait à mon cour d'équitation, et puis à un croisement, un fou furieux nous a percuté de plein fouet. Ma tête s’était cognée contre le pare-brise. Ma mère avait été épargnée grâce à l'air bag. En me réveillant à l’hôpital, je ne sentais plus mes jambes: je suis restée paralysée pendant un mois, et les docteurs cherchaient toujours ce qui n'allait pas en moi. Ma tête avait subit un très gros choc. Sans y avoir été préparée, cet handicap est venu bouleverser mon existence. Ma vie est devenue à ce moment toute noire. Je croyais ne plus pouvoir me lever de mon lit d'hôpital. Mais avec l'aide précieuse de mon père, j'y suis peu à peu arrivée, malgré les difficultés.
Le jour où j'eux enfin le courage d'aller au lycée, je sentais le regard des autres sur moi, des regards de pitié. J'entendais des petits chuchotement: " Oh! La pauvre...". Moi j'essayais de marcher la tête haute tout en m'aidant de ma béquille. J'étais dans ma bulle, renfermée. Je ne voulais plus les entendre. Ne plus rien entendre du tout, à ce moment même j'aurai voulu être sourde. Je ne voulais plus pleurer.
Mon rêve avait été de devenir la meilleure cavalière et de me présenter un jour aux jeux olympiques, il s'était brisé en milles morceaux, s'éparpillant et s'effaçant au fil du temps.
Aujourd'hui j'essaye de me reconstruire de nouveaux rêves dans cette nouvelle vie que le destin m'a infligé.
Tout mon quotidien a changé. Mes professeurs me donne beaucoup moins de devoirs que les autres, pourtant j'en veux autant, mais mon handicap ne me le permet pas. Mon père à chaque début et fin de journée viens me récupérer au lycée. Le soir pour éviter ma mère, je me lève directement de table et monte dans ma chambre. Le samedi, je ne suis plus sur le dos de mon étalon noir, mais chez une psychologue qui m'aide à vivre avec mon handicap. Je m'y suis habituée, mais cela ne change rien au fait que ma vie est toujours aussi sombre. J'ai l'impression d'être dans un de ces longs couloirs où on ne voit jamais la fin, tâtant les murs à la recherche d'un rayon de lumière, une lueur d’espoir.
Une haine me ronge de plus en plus ; je n'arrive plus à vivre avec ma mère : je veux savoir pourquoi ce mur s'est dressé entre nous.
Mon père décide d'aller faire une balade avec Spooky son chien. Ma mère feuillette un magazine sur le sofa, elle fait tellement de bruit en tournant les pages, que je sens émaner d’elle des ondes de colère. Ils se sont surement disputés. Et je ne me demande pas la cause de leur querelle.
- Maman.
Elle est surprise que je lui parle. Depuis notre discussion sur l'école "spéciale" je ne lui ai plus adressé la parole.
- Maman, j'aimerai te parler. Je veux qu'on arrête ces enfantillages et qu'on entre dans le vif du sujet.
Elle tapote délicatement le sofa, m'indiquant que je peux m'asseoir à côté d'elle. Je prend une grande inspiration avant de me lancer dans une explication très douloureuse.
- Pourquoi acceptes-tu l'handicap de Papa et pas le mien ? Pour qu'elle raison veux-tu tant que j'aille dans cette école ? Pourquoi ? Je veux savoir. Ce silence commence à me peser.
Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. J'ai le sentiment que ma mère veut à tout prix m'éloigner d'elle ... J'ai l'impression d'être un monstre qui l'empêche d'être heureuse.
Le lendemain, pendant l'heure du déjeuner, je repense à ma mère, à ce qui s'est passé. Elle a pleuré: elle souffre aussi. Peut-être autant que moi. Elle se sent coupable... Je ne veux pas qu'elle pense cela.
Je suis seule, accoudée à une table, dehors au soleil. Jusqu'à ce qu'un bruit me tire de mes rêveries.
- Salut! Je peux m'assoir?
Je ne connais pas cette voix.
- Oui si ça peut te faire plaisir.
Le garçon s'asseoit en face de moi.
Encore un autre qui a dû parier dix euros pour parler à "l'handicapée". Cette bande d'idiots m'a fait le coup plusieurs fois. Celui là je ne vais pas le laisser s'en tirer si facilement.
- Je m'appelle David.
Qu'est-ce que ça peux me faire... Il me donne mal à la tête.
- Qu'est ce que tu veux ?
Je n'ai pas envie de perdre mon temps avec lui.
- Euh... Un peu direct comme question non ?
Surement pas.
- Tu penses ?
Je me demande bien ce qu'il va répondre à cela.
- Ok... Je comprend maintenant pourquoi tu es toute seule.
Il prend ses affaires et s'éloigne.
Je baisse la tête pour me cacher: ses paroles m'ont fait mal. Après tout c'est vrai, je suis toute seule... Mais au fond, comment ce garçon peut se permettre de me dire ça? Il ne sait rien de moi. Même s'il a raison...
C’est la fin des cours, mon père m’attend au parking. Lorsque je sors de la salle de Français, une voix m'interpelle:
- Salut! Euh... Je crois que je te dois des excuses. Mon comportement de l'autre jour... J'y suis allé un peu fort. Je n'aurai pas dû te dire ça.
C'est David.
- C'est pas trop tôt. Euh... Je veux dire... Salut! Je m'appelle Danielle.
Je renvoie toujours balader les gens, de peur qu'ils aient pitié de moi. Mais là je décide d'apprendre à le connaître, après tout qu'est-ce que j'y perds ?
Deux mois se sont écoulés, et à mon grand étonnement, David et moi sommes devenus de très bon amis. Nous nous connaissons sur le bout des doigts. Maintenant, je n'ai plus l'impression d'être seule au monde: je n'ai plus peur.
David est comme une deuxième béquille: celle qui m'indique le meilleur chemin à prendre. Il m'est devenu indispensable.
Un après-midi, on s'est donné rendez-vous près du ruisseau où je vais souvent écouter le clapotis de l'eau.
Je suis allongée sur l'herbe et je sens la chaleur du soleil sur ma peau. C'est agréable...
David me rejoint et s'asseoit à côté de moi.
- J'aimerai te parler...
Il a l'air nerveux.
- Ca fait déjà un certain temps que j'aurai du t'en parlé... Tu sais, maintenant ça fait quatre mois qu'on se connait, et je dois dire que tu es ma meilleure amie, mais... Je ressens beaucoup plus que de l'amitié pour toi.
Il se tait.
Je ne sais pas quoi dire. Je ressens aussi quelque chose... Mais est-ce de l'amour ? Je ne sais pas.
Je me redresse :
- Mais je ne...
- Attends, je sais ce que tu va dire.
Il prend mes mains pour les amener à son visage. Ce geste est tout nouveaux pour moi: je ne sais pas de quelle façon réagir, ou ce qu'il faut faire. Je décide de me laisser guider par mes sentiments. David pose alors mes mains sur son front: je me sens rougir au contact de sa peau. Mes mains glissent sur ses épais sourcils, puis sur ses longs cils, ensuite sur le tracé de son nez, enfin je m'attarde sur ses lèvres chaudes: elles sont si fines. J'aimerais l'embrasser.
Lorsque je passe mon pouce sur sa lèvre inférieure, sa bouche s'entrouvre: je peux alors sentir son souffle chaud.
Pendant une seconde, j'essaie de m'imaginer son visage. Il est vraiment beau. Il est si parfait...
- Je vois maintenant.
Je prend timidement sa main... Il resserre mon étreinte.
La lumière que j'ai cherché si désespérément est finalement à mes côtés.
FIN
Poucelina.